mardi 25 février 2025
Courrier du Continent
mercredi 22 mai 2024
Genève vote sur les symboles haineux
Front de refus
Plusieurs personnalités et mouvements politiques s'opposent à ce texte d'inspiration juive, notamment à l'extrême-droite, au motif qu'elle est liberticide. Parmi eux, le Cercle Georges Oltramare, le Comité pour la Nature, le Front National Suisse, Liberté, Pro libertate et Résistance Helvétique pour ne citer que quelques-uns. Mais le plus étonnant, c'est l'avis du premier parti de Suisse, soit l'UDC qui rejette aussi cet objet et invite le citoyen à voter NON, ce au grand dam de la communauté israélite de Genève et d'associations telles que la CICAD et la LICRA luttant contre le racisme et l'antisémitisme.
Et puis... d'autres cas de figure peuvent émerger. Si la loi était présentement en vigueur, on peut imaginer, par exemple, que des citoyens réclament à l'Etat que l'Etoile de David et le drapeau israélien soient bannis de nos espaces publics en raison des crimes de guerre commis par Tsahal ces derniers mois contre des civils palestiniens dans la Bande de Gaza (PL). Requête pas si inepte, selon certains juristes !
mardi 14 décembre 2021
L'artiste Pixel toujours plus cher !
ART. Le 25 novembre dernier, une nouvelle oeuvre digitale de Pixel (PX) s'est arrachée pour un prix avoisinant les 200.000 USD, lors d'une vente aux enchères sur le site Rarible, permettant à l'artiste suisse de battre son précédent record marchand de l'année.
Intitulée Lines #12, l'image au format jpeg est stockée, authentifiée et sécurisée sur la blockchain Ethereum via un NFT (Non-Fungible Token). L'auteur a émis à cette occasion un timbre-poste suisse à 1.70 CHF (WebStamp) où figure une miniature dudit opus, ce en 22 exemplaires comme il le fait habituellement pour chacune de ses compositions. Une vignette, non oblitérée, a même été enregistrée au dépôt légal genevois. Un fac-similé de cette pièce est actuellement affiché en public du 13 au 18 décembre 2021 au coeur de Manhattan, à New York (USA), avec celles d'autres peintres sur un panneau géant.
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Lines #12 / © Franco Maiullari 2021 |
Dans ce visuel réalisé grâce à un logiciel graphique sur la base d'algorithmes, on reconnaît le caractère obsessionnel de Pixel pour les lignes et les bandes colorées qui sont devenues, aujourd'hui, les éléments centraux de son univers esthétique. L'artiste se voue, année après année, à l'exploration rigoureuse et interminable d'une forme et d'un processus créatif, par essence répétitif mais aux multiples variations, cette quête aboutissant à une oeuvre singulière, exempte de message, d'une absolue cohérence sur laquelle le temps semble ne pas avoir prise. On aime ou on déteste ces codes-barres fétichisés en idéal pictural.
Pour rappel, Pixel est le pseudonyme de Franco Maiullari (1954), ex-banquier qui s'adonne en amateur à l'art pictural abstrait depuis les années 2000. Celui-ci a exécuté à ce jour quelque 150 tableaux, estampes et infographies, à quoi s'ajoutent des graffitis, effectués avec son alter ego, sur les murs de Londres (GB), New York (USA) et Paris (F). Le plasticien privilégie désormais le crypto-art dans sa production artistique, face à l'engouement mondial pour les NFT. La plupart de ses oeuvres se trouvent chez des particuliers, dont le célèbre Zeng Fanzhi, ou dans des banques privées telles que Bedrock à Monte-Carlo (MC). Enfin, depuis quelques mois, sa cote de valeur et sa notoriété ne cessent de grimper sur le marché international de l'art, ce sous la pression des spéculateurs et des collectionneurs mais, aussi, en raison de la rareté des oeuvres disponibles.
mardi 21 septembre 2021
L'artiste Pixel vend son premier NFT
Franco Maiullari, qui est un ex-banquier, pratique en amateur l'art abstrait depuis les années 2000. Après ses deux séries de tableaux, de grands formats, Spaces (2006-2009) et Endlos (2015-2017), les bandes striées colorées, plus ou moins larges, parfois séparées par des raies blanches, le tout en alignement vertical ou horizontal, sont devenues au fil d'une temps des éléments centraux de son univers esthétique, aux multiples et infinies variations. Pixel a réalisé à ce jour quelque 130 toiles, gravures et infographies, à quoi s'ajoutent des graffitis figuratifs à Londres (GB) et New York (USA).
Pour les experts d'Artprice et certains critiques d'art, Pixel n'a pour l’heure qu'une importance mineure dans la création contemporaine, malgré son style affirmé aux qualités picturales évidentes. C'est pourquoi son subit et inattendu record sur OpenSea leur paraît être une valorisation surfaite, voire suspecte. On soupçonne une vente spéculative orchestrée par l'artiste, avec la complicité de l'acquéreur chinois et d'un second enchérisseur. Partant, le site OpenSea a suspendu le compte de Pixel. Affaire à suivre...
mercredi 9 décembre 2020
Un activiste NS viré de la ZHdK
* Nom connu de la rédaction
vendredi 30 mars 2018
Fronde contre le CAC de Genève
Le Centre d'art contemporain de Genève a été fondé en 1974, à l'initiative d'Adelina von Fürstenberg, et s'est constitué en association sans but lucratif en 1981, avant de devenir une fondation de droit privé en 2010. Situé dans le Quartier des Bains depuis 1989, le CAC siège au BAC, bâtiment industriel qu'il partage avec le MAMCO, le FMAC et le Centre de la photographie. L'institution y dispose d'une surface d'exposition d'environ 1.000 m² sur deux étages, et d'autre part d'un cinéma, d'une résidence d'artistes, d'un Project Space et d'une librairie sur un étage distinct. Nommé en septembre 2012, l'Italien Andrea Bellini (1971), historien et critique d'art, en est l'actuel directeur.
Le CAC offre aux artistes un espace voué à la création et, aux gens intéressés, un point de rencontre et de découverte. Son objectif est de faciliter, dans la mesure de ses moyens, la production de nouvelles oeuvres sans pour autant pratiquer de politique d'acquisition. C'est un médiateur entre le public et l'art contemporain en faisant connaître des artistes suisses et étrangers émergents ou qui tiennent une place majeure dans ce domaine. Ceux-ci sont invités à y concevoir des travaux novateurs et à les montrer. Maurizio Cattelan, Joseph Beuys, Olivier Mosset, Pipilotti Rist ou encore Andy Warhol font partie des plasticiens, parmi les plus connus, qui ont exposé dans ce lieu d'expérimentation. Le CAC n'est donc pas un musée qui joue, lui, un rôle historiographique lié à la constitution et à l'élargissement de ses collections, à l'exemple du MAMCO.
Depuis sa fondation, le CAC a présenté plus de trois cents expositions pionnières, des dizaines de performances interdisciplinaires entre la danse, la musique et le multimédia, des conférences et des films ainsi que trois colloques internationaux. Parallèlement à ces manifestations, un service de médiation propose tout au long de l'année des visites guidées et des ateliers didactiques, notamment à l'intention du jeune public et des familles, ce afin d'élargir et de développer à Genève le débat sur l'art contemporain. Le CAC édite aussi des publications spécialisées en rapport avec ses activités curatoriales. Enfin, celui-ci produit et vend des oeuvres originales, en tirage limité et numéroté, des auteurs qu'il programme.
En outre, le CAC a constitué un fonds documentaire dédié à la création artistique des XXe et XXIe siècles, principalement des arts de 1950 à nos jours. L'ensemble est composé de plusieurs milliers de livres (+8.000), de catalogues d'exposition (+4.000) et de magazines consacrés aux beaux-arts, à l'architecture et, en particulier, à l'art contemporain. A quoi s'ajoutent des centaines de dossiers et de vidéos concernant les artistes ayant exposés au CAC. Une photothèque, regroupant plus de 6.000 photos et diapositives, et diverses archives complètent le tout. Ce matériel informatif est mis à disposition des étudiants et des chercheurs, mais aussi du grand public, sur rendez-vous. A noter qu'un ouvrage*, paru en juin 2017, retrace le parcours singulier de la première Kunsthalle de Suisse romande.
Directeur décrié
Quelque 13.000 personnes visitent l'institution en moyenne chaque année, dont nombre d'élèves du canton. A l'évidence, le CAC n'attire pas les foules, ce malgré sa proximité avec le MAMCO, logé dans la même bâtisse, qui fait lui aisément 40.000 entrées. L'arrivée d'Andrea Bellini à la tête de l'établissement n'a pas permis pour l'instant de renverser sensiblement cette situation. Le CAC souffre toujours d'un déficit d'image. Le manque de professionnalisme du personnel est pointé du doigt par ses contempteurs. Il faut dire que son directeur est critiqué pour ses choix artistiques et, plus largement, son management. Sa communication avec les médias et les usagers, quant à elle, pourrait être améliorée. Bouffi d'orgueil, l'homme, qui tolère peu la contradiction, ne répondrait pas aux courriers de certains journalistes ou citoyens. Pour plus d'un créateur d'ici, le CAC a l'apparence d'un espace de liberté mais il s'agit, en réalité, d'une liberté très contrôlée... par son gourou omnipotent. On lui reproche également de privilégier les deniers publics à la recherche active de fonds privés et de sponsors pour financer le CAC.
Bilan plutôt positif
Ces opposants oublient que le bilan d'Andrea Bellini, à ce stade, n'est pas si négatif qu'ils le prétendent, même si le CAC a de la peine à s'imposer sur la scène culturelle romande. Il faut savoir que la Kunsthalle genevoise était quasi à l'agonie, déconnectée de la cité et des créateurs locaux, sans direction, avec un personnel réduit et en guerre froide avec le MAMCO, avant la venue de l'Italien. En effet, c'est lui qui a relancé la Biennale de l'image en mouvement, créé une résidence pour jeunes artistes, étoffé l'offre d'exposition, ouvert le cinéma Dynamo, multiplié les partenariats avec des institutions soeurs ou encore noué un dialogue fertile avec plusieurs galeries d'art de la place tout en cherchant à donner une identité propre au CAC, autonome et originale. Cette dynamique a contribué à doubler, en cinq ans, la fréquentation publique du CAC qui stagnait jusqu'alors vers 6.000 visiteurs par an. Saluons également l'Association des amis du CAC (AACAC) qui appuie, depuis 1982, l'institution en suscitant une vie sociale autour de ses activités.
Nonobstant quelques griefs, Andrea Bellini conserve toute la confiance de son employeur, le Conseil de Fondation du CAC présidé par Xavier Oberson. Il n'a été question à aucun moment de sa démission, contrairement aux rumeurs qui circulaient. Autrement dit, le CAC est en bonnes mains. Il est vrai, toutefois, que son dirigeant réclame davantage de latitude et de ressources pour son établissement.
Confortables subventions
Le budget de fonctionnement du CAC est financé en grande partie par la Ville de Genève à partir de 1984, ce sous la forme de subventions en espèces et en nature. Elle reconnaît en ce sens la pertinence des activités déployées par l'entité et estime judicieux de soutenir leur existence et leur développement.
* Centre d'art contemporain Genève 1974-2017. Ed. par Andrea Bellini. Genève: CAC, 2017. 487 pp. (ISBN 9782970105411)
lundi 1 août 2016
Nouveau drame de l'immigration
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Monaco. Port Hercule |
samedi 14 novembre 2015
Pro libertate présente ses condoléances à la France
Genève (CH), le 14 novembre 2015 à 10:35.
A Monsieur François Hollande
Président de la République française
Monsieur le Président,
Les attaques meurtrières, qui viennent de frapper Paris au coeur, nous révulsent. Ces attentats contre des vies humaines portent atteinte à la démocratie, à la liberté et aux valeurs républicaines.
Tous les membres de Pro libertate partagent le chagrin et l'effroi de la France amie, meurtrie par ces crimes terroristes d'une lâcheté sans nom. Avec respect et une immense émotion, nous nous inclinons devant la mémoire des si nombreuses victimes et la douleur ineffable de leurs familles. Nos pensées rejoignent également toutes les personnes blessées dans leur chair par ces actes barbares. En hommage aux martyrs de ce drame, nos drapeaux sont en berne ce jour et demain.
En mon nom personnel, en celui de ma famille et de Pro libertate, je veux vous assurer de notre profonde et réelle solidarité, en union avec toutes les personnes qui se mobilisent contre le fléau terroriste. Aux côtés de la République française et de son peuple, nous savons qu'il ne l'emportera pas.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président de la République française, l'assurance sincère de ma haute considération.
Franco Maiullari
Président de Pro libertate
lundi 2 novembre 2015
Pro libertate se retire de Syrie
Sur le théâtre des opérations, les miliciens de Pro libertate ont tenu les positions assignées en contrant plusieurs attaques djihadistes durant lesquelles des terroristes ont été abattus. En revanche, ceux-ci n'ont pas réussi à faire une avancée territoriale notable sur les régions contrôlées par l’Etat islamique ou l'ASL, ce avant et après les raids aériens russes sur la Syrie. Leur dernière offensive, en soutien à l'armée régulière et au Hezbollah libanais, a été menée en octobre sur les plateaux de Tal Skik, dans la Province d'Idlib, avec succès. Au final, on ne compte ni mort ni blessé grave parmi les paramilitaires de l'ONG. Aucun n’a été fait prisonnier non plus par les ennemis.
Le Président de Pro libertate, qui s'était opposé à l’implication de l’ONG dans ces hostilités, s'est dit satisfait du vote de la dernière Assemblée générale. Selon lui, la collaboration avec le régime de Bachar el-Assad, présumé auteur de crimes de guerre et de crimes contre l’Humanité, a été une faute morale. Par ailleurs, les principaux donateurs ont renouvelé, à cette occasion, leur confiance en l'association et à son comité. Aucun membre n'a démissionné. Le chef de mission rédigera, quant à lui, dès son retour en Suisse un rapport complet sur l'intervention de la milice en Syrie.
jeudi 28 mai 2015
Des milliers d'ebooks à la BCU de Lausanne
Bonne lecture !
mardi 6 mai 2014
Des élèves empêchés de débattre librement sur la Shoah
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mercredi 23 octobre 2013
La Bibliothèque des CJBG en rénovation
Une bibliothèque unique

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CJBG. Bâtiment Bot II-III |
- construction de Bot V (locaux pour l’herbier, cabinet de curiosités, boutique, restaurant, WC publics)
- restauration du bâtiment La Console (1904-1924)
- rénovation et réaménagement de l’édifice Bot II-III (1969-1974)
- achat de divers mobiliers et matériels d'exploitation pour les lieux précités.
Ledit programme est financé par un fonds de 30’000’000 CHF issu de la donation Roger et Françoise Varenne à la Ville de Genève en 2008 ainsi que deux crédits d’investissement complémentaires de 5’767’000 CHF et 735’500 CHF votés en 2012 par les élus.
Démarrée en janvier 2010, l’étape Bot V a été achevée courant juin 2012. Trois pavillons d’accueil au public ont vu le jour, en plein cœur du jardin, en même temps que l’extension souterraine de l’herbier de phanérogamie à côté de Bot II. Ce dernier a gagné pas moins de 18 km de rayonnages pour ses échantillons tandis que la bibliothèque a récupéré trois salles de stockage au sous-sol de Bot III. La restauration de La Console, où se situe l’unité cryptogamique de la bibliothèque, est en cours de réalisation par Architech S.A. jusqu’en septembre 2014.
Réouverture
La réouverture complète de la bibliothèque des CJB est prévue pour le mois d'avril 2016. Parmi les nouveautés organisationnelles, un fonds de livres de vulgarisation en botanique et en jardinage sera proposé en libre-accès, au rez-de-chaussée dans une zone publique de 155 m² avec plusieurs places de consultation, et où des vitrines d’exposition offriront la possibilité de mettre en lumière les trésors de celle-ci. La collection des périodiques sera casée dans des compactus au sous-sol, libérant de l’espace pour les monographies qui occuperont dorénavant une large partie du rez-de-chaussée, en plus du premier étage de BOT III. Les archives disposeront, elles, d’une chambre-forte plus vaste et d'un mobilier idoine. Enfin, les bureaux des employés seront déplacés.
Bibliothèque des Conservatoire et Jardin botaniques
Ch. de l'Impératrice 1 / Rte de Lausanne 192
CH-1292 Chambésy - Genève
Tél. +41 (0)22 4185200
mercredi 15 septembre 2010
Pervers à la Ville de Genève
SUISSE. Un collaborateur de la Bibliothèque de Genève (BGE) a été libéré avec effet immédiat de l'obligation de travailler pour motifs graves. Le bibliothécaire* concerné est accusé de consultation, téléchargement et possession de matériel pornographique infantile via son ordinateur de bureau. Il a reconnu sa culpabilité. Outre sa révocation déjà prévue par la Ville de Genève, l'individu a été inculpé jeudi dernier par la juge Josepha Chevallaz en charge du dossier pénal. Une expertise psychiatrique a été ordonnée, par ailleurs, à son encontre. Le pervers encourt, aux termes de l'article 197 al. 3bis du Code pénal suisse, d'une peine de prison d'un an au plus ou d'une peine pécuniaire.
Un précédent
Ce n'est pas le premier cas déclaré au Département de la culture de la Ville de Genève, dirigé par l'écologiste Patrice Mugny depuis deux législatures. En été 2003, une affaire similaire avait révélé qu'un fonctionnaire* regardait souvent des sites Internet pédophiles sur son PC aux Conservatoire et Jardin botaniques (CJBG). Ce cadre entretenait, en outre, une relation amoureuse avec un adolescent de 14 ans.
Le pédéraste, un père de famille juif, avait sévi en toute impunité pendant des années bien que son chef de service ait été alerté par le responsable informatique de l'institution des comportements illicites de l'employé. Finalement le pot aux roses avait été éventé par une subalterne*. Le Conseil administratif de l'époque, au courant des faits, avait tardé à réagir. Pire ! L'organe avait laissé le fautif à son poste durant encore trois mois. Une Commission extraordinaire**, menée par le magistrat précité, avait tenté d'abord d'étouffer le scandale en exigeant le 26 novembre 2003 la démission dudit cadre. En échange, celui-ci n'était pas cafardé à la justice, ce en totale infraction avec la loi. L'homme, contre toute attente, avait refusé la proposition. Dès lors, l'Exécutif avait été forcé de le dénoncer au Parquet, puis de le limoger en février 2004. Le mis en cause avait alors contesté les faits et son licenciement en justice. Patrice Mugny, embarrassé par cette histoire, avait recouru à Me Lorella Bertani, épaulée par le Service juridique de la Commune, pour représenter et défendre la Ville de Genève. Le dossier avait abouti devant le Tribunal Fédéral et coûté plusieurs milliers de francs en enquêtes administrative et judiciaire ainsi qu'en frais d'avocats et de magistrature aux contribuables. Condamné à 3 mois de prison avec sursis en janvier 2005, l’ex-fonctionnaire avait obtenu en revanche une rente pour ses 25 ans de bons et loyaux services. Pour les juges du TF, sa nomination à une fonction dirigeante, alors même que ses agissements étaient connus de ses supérieurs et, leur absence de remarques à ce sujet, diminuaient d'autant la gravité des fautes retenues à son encontre. Bien que blâmés, ni Patrice Mugny ni le directeur des CJBG n'ont été sanctionnés pour leur négligence. La Municipalité, elle, s'était vu dénier des dommages-intérêts et le remboursement de ses débours. Précisons que le pédéraste n'a pas été poursuivi pour son amor platonicus avec son giton. Le personnage a été interrogé peu après par la police au sujet du cambriolage commis le 24 novembre 2002 au Musée de l’horlogerie et de l’émaillerie (MHE). Son implication sera confirmée en octobre 2008 peu avant son décès.
Des mesures tardives
Au cours de cette affaire pédosexuelle, le Conseil administratif de la Ville de Genève a édicté dans l'urgence en octobre 2003 une Directive relative à l’utilisation des systèmes d’information et de communication (SIC). Ce document prescrit que l'utilisateur de ces ressources télématiques doit adopter un comportement irréprochable, notamment en protégeant les principes et les valeurs conformes aux intérêts et à l'image de la Ville de Genève. Chaque fonctionnaire a dû signer un engagement à respecter ce règlement. Pourquoi cette précipitation ? L'avocat du pédophile avait accusé la Ville de Genève de violer l'article 26 de l'Ordonnance 3 relative à la Loi fédérale sur le travail en utilisant un système de contrôle électronique pour surveiller les activités des fonctionnaires sur leur PC professionnel, ce à leur insu et sans leur accord préalable.
Un contrôle défaillant
Comment expliquer ce nouveau scandale cyberpédophile au sein de l'Administration communale ? L'évènement révèle que le système de filtrage des accès au Web mis en place en janvier 2004 pour la Ville de Genève, ses institutions et son Wi-Fi public, présente des faiblesses ou est mal configuré. Il appert que l’agent de la BGE a pu oeuvrer sur une longue période sans que le dispositif détecte ses manœuvres criminelles. La DSIC, en charge de ce contrôle, avoue que les logiciels utilisés pour le faire, soit WebFilter (WebSense) et SmartFilter (McAfee), ne sont pas infaillibles et qu’un classement erroné des sites Internet à proscrire, sur la base de mots-clés, reste toujours possible... autorisant par là même le visionnement de sources répréhensibles. Pour autant, la Municipalité ne doit pas être comptable des actes délictueux perpétrés avec ses outils informatiques.
Relevons au passage que ce système de filtrage constitue une arme de censure aux mains du Pouvoir exécutif qui en abuse. Ce dernier peut ordonner, à tout moment, à la DSIC de bloquer certaines pages Web. Parmi les victimes, on note des partis politiques, des historiens ou encore des penseurs de la Nouvelle Droite. Pour Pro libertate, cette pratique bafoue la liberté d'expression et le droit à l'information du citoyen. L'organisation a dû ainsi intervenir plusieurs fois auprès de la Mairie pour faire lever des interdictions.
Action Innocence en colère
Autre constat dans ces deux affaires : les coupables étaient membres d'Action Innocence. Pour mémoire, cette association, fondée en 1999, accomplit un travail de prévention dans les écoles et auprès des parents afin de préserver la dignité et l’intégrité des mineurs sur Internet. Depuis 2006, l'ONG agit en collaboration avec l'Office fédéral de la police (FedPol), spécialement le SCOCI, pour lutter contre la pédocriminalité qui progresse en Suisse.
Bien entendu, Action Innocence a exclu illico ces deux sociétaires de ses rangs dès qu'elle a eu connaissance des faits présumés par la police judiciaire genevoise. L'entité espère cette fois-ci que la Ville de Genève en tire les leçons et fasse tout le nécessaire pour qu'une telle situation ne se reproduise plus à l'avenir dans son administration. La Municipalité a fait preuve de laxisme dans ces deux cas, voire de complicité passive dans le premier ! L'association demande également à la justice de condamner avec la plus grande fermeté le fonctionnaire incriminé de la BGE car, rappelle-t-elle, derrière chaque image pédophile il y a un enfant qui a été maltraité et abusé. D'aucuns en gardent des séquelles durant toute leur vie. C'est pourquoi la société doit tout faire pour les protéger contre ces prédateurs sexuels. N'oublions pas que la pédophilie, tant masculine que féminine, est un trouble paraphilique qui ne se soigne guère. Cette orientation érotique est aussi immuable que l'homosexualité. Près de 30.000 adultes seraient concernés en Suisse, selon Dis No.
* Noms connus de la rédaction
** Il existe un enregistrement sonore de cette réunion, réalisé clandestinement. En revanche, aucun PV n'a été rédigé afin de ne laisser aucune trace écrite de la proposition du magistrat dans les archives municipales
mercredi 7 mai 2008
Entre-deux pour pièce en mal de séparation
Chemin J. Philibert-de-Sauvage 37
CH-1219 Châtelaine (GE)
Tél. ++41.(0)22.970.1250