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mercredi 9 décembre 2020

Un activiste NS viré de la ZHdK

SUISSE. La Haute école d'art de Zürich (ZHdK) a expulsé un étudiant* de 19 ans. Ses camarades de classe et des enseignants ont demandé qu'il soit renvoyé après avoir eu connaissance de ses opinions politiques d'extrême-droite et de sa vénération pour Adolf Hitler. Une pétition réclamant son départ avait réuni quelque 2.000 signataires, parmi lesquels des élus de la gauche zurichoise et des Juifs. La direction avait déjà pris des mesures disciplinaires contre celui-ci au mois d'août 2020. Le concerné s'était vu interdire l'accès aux locaux et l'utilisation des infrastructures de l'institution avant d'être exmatriculé le 8 décembre.

Dénonciation

Parallèlement, l'université avait signalé à la police la radicalisation de l'élève. Il faut savoir que l'individu dirige Eisenjugend Schweiz, groupe radical d'inspiration accélérationniste, fondé fin 2019 à Winterthour (ZH), qui souhaite l'effondrement de notre civilisation afin de la remplacer par une société néofasciste basée sur l'éthno-nationalisme. L'entité compte une soixantaine de partisans, avec des ramifications à l'étranger. Les forces de l'ordre ont saisi plusieurs armes à feu, dont un fusil Barrett M82, et des munitions lors d'une perquisition cet été à son domicile. Du matériel de propagande a été aussi confisqué. L'interpellé, sans casier judiciaire, n'a rien livré sur les activités et les membres de sa milice aux enquêteurs. Ceux-ci ont constaté, en analysant ses ordinateurs, qu'il diffuse son idéologie auprès de nombreux contacts sur Internet, principalement via Telegram. Certains propos publiés sont aux limites de la loi tels ceux de James Manson ou le manifeste de Brenton Tarrant. Par ailleurs, sa filature ainsi que l'examen de ses communications et de ses finances n'ont rien révélé de compromettant. Ces investigations ont juste permis d'identifier ses relations et d'établir qu'il se préparait, avec son corps paramilitaire, à l'éventualité d'une guerre racialeIn fine, aucun élément tangible pour étayer des accusations, notamment de projets d'attentat ou d'atteinte à la sûreté de l'Etat. Le sujet a été relâché à l'issue de son audition. Ses armes, pourtant acquises légalement, ne lui ont pas été restituées par mesure préventive. Pour l'heure, le Parquet zurichois ne s'est pas prononcé s'il y a matière à des poursuites judiciaires à son encontre. D'autres militants de ladite milice ont été désarmés et interrogés, entre-temps, par le SRC sans plus de succès.

Violences à la ZHdK

On apprend aujourd'hui que l'intéressé a subi des insultes, des menaces voire des coups de la part de ses condisciples à la ZHdK pendant plusieurs semaines, avec en sus une campagne de dénigrement orchestré par Barrikade info. Il a supporté son calvaire sans faire appel à sa troupe pour le défendre. Les faits sont d'une extrême gravité, pour l'avocat du jeune homme. En effet, la direction de l'école n'a pas réagi pour stopper ce harcèlement malgré les alertes de la victime. Au contraire, elle a cédé aux pressions des antifascistes en excluant cet étudiant sous des prétextes captieux pour rétablir la paix sur le campus. Parmi les raisons invoquées : ses convictions politiques contraires aux valeurs portées par l'université. Autrement dit, la ZHdK ne l'a pas protégé tout comme elle n'a pas respecté ses libertés fondamentales ni son droit à une formation professionnelle gratuite dans une institution publique, garantis par notre Constitution. C'est pourquoi des plaintes pénales ont été déposées contre son dirigeant, Thomas D. Meier, ainsi que quatre élèves qui ont violenté le recourant à de multiples reprises. Cependant, ce dernier n'exigera pas de réintégrer la haute école, a précisé son défenseur, surtout après ce qu'il a enduré. Barrikade.info sera également traduit en justice.

Sous protection policière

L'établissement scolaire pourrait essuyer dans les prochains jours des représailles, telles qu'une cyberattaque visant son réseau informatique, du vandalisme ou, pire, une fusillade de la part des néonazis, craint sa direction. Les professeurs, signataires de la pétition précitée, pourraient aussi être agressés. La sécurité du lieu a été renforcée en conséquence. Thomas D. Meier bénéficie, lui, d'une protection policière 24h/24... alors que la Eisenjugend Schweiz vient d'être dissoute par son chef. Ce dernier ne cesse pas son combat politique pour autant !

* Nom connu de la rédaction