MONACO.
La police monégasque a appréhendé lundi passé deux individus qui
mendiaient près du Casino de Monte-Carlo, activité strictement interdite
sur le territoire de la Principauté. Le contrôle d’identité a révélé
qu’ils sont syriens et en situation illégale. Il s’agit d’un homme de 26
ans et de son épouse, une mineure âgée de 14 ans !
Sordide révélation
Au
commissariat de la Condamine, les policiers les ont soumis à un
interrogatoire poussé afin de savoir quand, comment et pourquoi les
contrevenants étaient arrivés à Monaco. La jeune fille leur a paru, dès
le début de l'audition, très perturbée. Avec l’aide d’un interprète
arabe, les enquêteurs ont réussi à établir rapidement certaines
certitudes.
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Monaco. Port Hercule |
Plusieurs arrestations
A la suite de ces révélations, le mari indigne a été écroué tandis que
l’adolescente, fortement traumatisée par ce qu’elle a enduré durant le
périple, a été hospitalisée et mise sous tutelle. Dans la foulée, la
police judiciaire a perquisitionné le yacht en question, mouillé dans le
port Hercule. Ses agents ont saisi divers documents dont un faux
passeport, trois pistolets-mitrailleurs UZI avec leurs munitions, des
smartphones, six ordinateurs contenant des vidéos pédopornographiques,
réalisées récemment, 500.000 USD en billets et environ 30 grammes de cocaïne. Les cinq
membres de l’équipage régulier ainsi que le propriétaire du navire, un
riche israélien en villégiature à Monaco pour quelques jours, ont été
arrêtés pour être déférés au Parquet général.
Très
vite, le propriétaire et le personnel du yacht sont passés aux aveux et
ont reconnu, en partie, les faits reprochés. Dès lors, ceux-ci ont été
placés en détention provisoire et une information judiciaire a été
ouverte par le Ministère public à leur encontre et de l'époux. Un
examen médico-légal a démontré, par ailleurs, que la mineure avait bien
subi des sévices répétés, en particulier d'ordre sexuel, en dépit qu'elle
soit enceinte de trois mois. L'ADN séminal des présumés violeurs a bien été retrouvé dans ses parties génitales.
Enquête approfondie
L’enquête
policière n’est de loin pas close. Selon un matelot de l’équipage,
d’autres abus sexuels auraient été commis sur ledit bateau avant la
présente affaire. Son propriétaire devra aussi se justifier sur
l’origine et la destination de l’importante somme d’argent qui a été
saisie lors de la perquisition. Est-il mêlé à un trafic de drogues ? On le soupçonne, en sus, de fraude
financière à Monaco, ce au vu des papiers compromettants découverts à
cette occasion. Le commandant pourrait avoir tiré profit, pour sa part,
d’un commerce de pornographie enfantine sur Internet. Bref, nombre de
points restent encore à éclaircir...
Pour
l’épauler dans la recherche de la vérité, l’instruction monégasque a
fait appel à la collaboration de différentes polices étrangères,
notamment celles de France et d’Israël, de même qu’à Interpol. En effet,
le cas est non seulement grave mais complexe avec de probables
ramifications internationales. Plusieurs commissions rogatoires ont
ainsi été envoyées. Des fouilles ont eu lieu, par exemple, aux domiciles
desdits prévenus dans leur pays respectif. Ces compléments d’enquête
pourraient déboucher sur d’autres interpellations.
Pour
l’heure, le magistrat du Parquet général, en charge du dossier, se
refuse à dévoiler plus de détails aux médias sur cette procédure
judiciaire en l’état actuel des investigations. Ni l'identité des
coupables ni celle de la victime n’ont été divulguées. Secret de
l’instruction oblige ! L'homme de loi ne s'est exprimé publiquement que
dans le but d'éviter la propagation de rumeurs, par la presse à
scandale, au sujet de cette affaire criminelle.