mardi 14 décembre 2021

L'artiste Pixel toujours plus cher !

ART. Le 25 novembre dernier, une nouvelle oeuvre digitale de Pixel (PX) s'est arrachée pour un prix avoisinant les 200.000 USD, lors d'une vente aux enchères sur le site Rarible, permettant à l'artiste suisse de battre son précédent record marchand de l'année.

Intitulée Lines #12, l'image au format jpeg est stockée, authentifiée et sécurisée sur la blockchain Ethereum via un NFT (Non-Fungible Token). L'auteur a émis à cette occasion un timbre-poste suisse à 1.70 CHF (WebStamp) où figure une miniature dudit opus, ce en 22 exemplaires comme il le fait habituellement pour chacune de ses compositions. Une vignette, non oblitérée, a même été enregistrée au dépôt légal genevois. Un fac-similé de cette pièce est actuellement affiché en public du 13 au 18 décembre 2021 au coeur de Manhattan, à New York (USA), avec celles d'autres peintres sur un panneau géant.

Lines #12 / © Franco Maiullari 2021
 

Dans ce visuel réalisé grâce à un logiciel graphique sur la base d'algorithmes, on reconnaît le caractère obsessionnel de Pixel pour les lignes et les bandes colorées qui sont devenues, aujourd'hui, les éléments centraux de son univers esthétique. L'artiste se voue, année après année, à l'exploration rigoureuse et interminable d'une forme et d'un processus créatif, par essence répétitif mais aux multiples variations, cette quête aboutissant à une oeuvre singulière, exempte de message, d'une absolue cohérence sur laquelle le temps semble ne pas avoir prise. On aime ou on déteste ces codes-barres fétichisés en idéal pictural.

Pour rappel, Pixel est le pseudonyme de Franco Maiullari (1954), ex-banquier qui s'adonne en amateur à l'art pictural abstrait depuis les années 2000. Celui-ci a exécuté à ce jour quelque 150 tableaux, estampes et infographies, à quoi s'ajoutent des graffitis, effectués avec son alter ego, sur les murs de Londres (GB), New York (USA) et Paris (F). Le plasticien privilégie désormais le crypto-art dans sa production artistique, face à l'engouement mondial pour les NFT. La plupart de ses oeuvres se trouvent chez des particuliers, dont le célèbre Zeng Fanzhi, ou dans des banques privées telles que Bedrock à Monte-Carlo (MC). Enfin, depuis quelques mois, sa cote de valeur et sa notoriété ne cessent de grimper sur le marché international de l'art, ce sous la pression des spéculateurs et des collectionneurs mais, aussi, en raison de la rareté des oeuvres disponibles.

mardi 21 septembre 2021

L'artiste Pixel vend son premier NFT

ART. Le peintre suisse Franco Maiullari (1954), alias Pixel (PX), a vendu sur Internet sa première oeuvre digitale intitulée Lines n°2 (1/1), sous la forme d'un fichier jpeg de 310 Mo, avec son certificat d'authenticité, le tout encrypté et associé à un NFT (Non-Fungible Token), pour un montant de 168.600 USD à un riche industriel chinois dont l'identité n'a pas été révélée. La transaction commerciale, payée en Ethers, a eu lieu le 28 août 2021 via la plate-forme OpenSea. Environ 2.000 personnes ont suivi l'encan en direct. Parallèlement, le plasticien a marqué l'événement en émettant un timbre-poste helvète, de valeur faciale à 1.70 CHF, sur lequel figure en miniature la pièce cédée, comme l'homme a coutume de le faire pour chaque opus produit. Vingt enveloppes affranchies avec ladite vignette et oblitérées, contenant un courrier explicatif, ont été adressées à l'acquéreur, à cinq maisons de négoce en philatélie, six musées d'art et huit collectionneurs influents, parmi eux François Pinault et David Geffen. En sus, un timbre-poste, non oblitéré, a été enregistré au dépôt légal genevois. Avec cette enchère hors-norme, la cote du créateur a bondi sur le marché international de l'art contemporain tout comme sa notoriété, le sortant d'un relatif anonymat. Celui-ci est répertorié à présent dans Artnet. Il faut savoir que jusqu'alors les ouvrages de Pixel se monnayaient entre 4.100 et 15.500 USD, guère plus...

Lines #2 / © Franco Maiullari 2021

Franco Maiullari, qui est un ex-banquier, pratique en amateur l'art abstrait depuis les années 2000. Après ses deux séries de tableaux, de grands formats, Spaces (2006-2009) et Endlos (2015-2017), les bandes striées colorées, plus ou moins larges, parfois séparées par des raies blanches, le tout en alignement vertical ou horizontal, sont devenues au fil d'une temps des éléments centraux de son univers esthétique, aux multiples et infinies variations. Pixel a réalisé à ce jour quelque 130 toiles, gravures et infographies, à quoi s'ajoutent des graffitis figuratifs à Londres (GB) et New York (USA).

Pour les experts d'Artprice et certains critiques d'art, Pixel n'a pour l’heure qu'une importance mineure dans la création contemporaine, malgré son style affirmé aux qualités picturales évidentes. C'est pourquoi son subit et inattendu record sur OpenSea leur paraît être une valorisation surfaite, voire suspecte. On soupçonne une vente spéculative orchestrée par l'artiste, avec la complicité de l'acquéreur chinois et d'un second enchérisseur. Partant, le site OpenSea a suspendu le compte de Pixel. Affaire à suivre...

lundi 21 décembre 2020

Un prisonnier politique en Suisse

SUISSE. La justice genevoise a condamné un Helvète* pour ses opinions politiques extrémistes. Cet ex-journaliste, chez Le Matin, a écopé de 160 jours de prison ferme pour incitation publique à la haine et à la discrimination. Le concerné a notamment violé l'article 261bis du Code pénal suisse. Interpellé le 16 mai 2020, il a déjà passé 55 jours derrière les barreaux en détention provisoire avant d'être libéré au mois de juillet dans l'attente de son jugement.

Le prévenu, qui se définit comme fasciste et raciste, a expliqué aux policiers être un combattant politique engagé dans la défense de l’identité des Européens et de la blanchité. Plus grave ! Tant sur ses comptes Facebook et Twitter que via son blog GrandFacho, il a régulièrement étrillé les Juifs et nié la Shoah tout en glorifiant le nazisme. Au total, quelque 9.000 documents et commentaires on été publiés par ce propagandiste de la théorie du Grand Remplacement. Selon la justice, les propos du quinquagénaire n’étaient pas destinés à son seul cercle privé, soit plus de 800 abonnés, mais étaient aussi publics. En effet, tout un chacun pouvait lire ses posts sans restriction. Son site Web enregistrait pas moins de 25.000 visites par mois. La Cour a ainsi relevé que le mis en cause avait cherché à diffuser ses idées le plus largement possible.

C’est la CICAD, une ligue juive, qui a traqué ce Suisse sur Internet et l’a dénoncé au Parquet genevois pour ses agissements antisémites et négationnistes répétés entre 2018 et début 2020. Elle a exigé, par ailleurs, la clôture du site Web controversé. Rappelons que la CICAD épie nos faits et gestes sur Internet, via un une veille informationnelle et des mouchards, afin d’y repérer tout discours antisémite, antisioniste ou révisionniste et le signaler à la justice.

Comme on pouvait s'y attendre, l'accusé conteste les considérants du jugement et la sanction. Le militant refuse donc de purger le reste de sa peine d'emprisonnement. Il faut dire que celui-ci revendique une complète liberté d'expression, avec la volonté délibérée d'être parfois hors la loi. L'activiste ne se sent en rien coupable de ses convictions ! Sur les conseils de son avocat, l'homme va recourir, si nécessaire, jusqu'au Tribunal Fédéral voire la CEDH contre cette condamnation inique, totalement disproportionnée par rapport aux faits reprochés.

* Nom connu de la rédaction

mercredi 9 décembre 2020

Un activiste NS viré de la ZHdK

SUISSE. La Haute école d'art de Zürich (ZHdK) a expulsé un étudiant* de 19 ans. Ses camarades de classe et des enseignants ont demandé qu'il soit renvoyé après avoir eu connaissance de ses opinions politiques d'extrême-droite et de sa vénération pour Adolf Hitler. Une pétition réclamant son départ avait réuni quelque 2.000 signataires, parmi lesquels des élus de la gauche zurichoise et des Juifs. La direction avait déjà pris des mesures disciplinaires contre celui-ci au mois d'août 2020. Le concerné s'était vu interdire l'accès aux locaux et l'utilisation des infrastructures de l'institution avant d'être exmatriculé le 8 décembre.

Dénonciation

Parallèlement, l'université avait signalé à la police la radicalisation de l'élève. Il faut savoir que l'individu dirige Eisenjugend Schweiz, groupe radical d'inspiration accélérationniste, fondé fin 2019 à Winterthour (ZH), qui souhaite l'effondrement de notre civilisation afin de la remplacer par une société néofasciste basée sur l'éthno-nationalisme. L'entité compte une soixantaine de partisans, avec des ramifications à l'étranger. Les forces de l'ordre ont saisi plusieurs armes à feu, dont un fusil Barrett M82, et des munitions lors d'une perquisition cet été à son domicile. Du matériel de propagande a été aussi confisqué. L'interpellé, sans casier judiciaire, n'a rien livré sur les activités et les membres de sa milice aux enquêteurs. Ceux-ci ont constaté, en analysant ses ordinateurs, qu'il diffuse son idéologie auprès de nombreux contacts sur Internet, principalement via Telegram. Certains propos publiés sont aux limites de la loi tels ceux de James Manson ou le manifeste de Brenton Tarrant. Par ailleurs, sa filature ainsi que l'examen de ses communications et de ses finances n'ont rien révélé de compromettant. Ces investigations ont juste permis d'identifier ses relations et d'établir qu'il se préparait, avec son corps paramilitaire, à l'éventualité d'une guerre racialeIn fine, aucun élément tangible pour étayer des accusations, notamment de projets d'attentat ou d'atteinte à la sûreté de l'Etat. Le sujet a été relâché à l'issue de son audition. Ses armes, pourtant acquises légalement, ne lui ont pas été restituées par mesure préventive. Pour l'heure, le Parquet zurichois ne s'est pas prononcé s'il y a matière à des poursuites judiciaires à son encontre. D'autres militants de ladite milice ont été désarmés et interrogés, entre-temps, par le SRC sans plus de succès.

Violences à la ZHdK

On apprend aujourd'hui que l'intéressé a subi des insultes, des menaces voire des coups de la part de ses condisciples à la ZHdK pendant plusieurs semaines, avec en sus une campagne de dénigrement orchestré par Barrikade info. Il a supporté son calvaire sans faire appel à sa troupe pour le défendre. Les faits sont d'une extrême gravité, pour l'avocat du jeune homme. En effet, la direction de l'école n'a pas réagi pour stopper ce harcèlement malgré les alertes de la victime. Au contraire, elle a cédé aux pressions des antifascistes en excluant cet étudiant sous des prétextes captieux pour rétablir la paix sur le campus. Parmi les raisons invoquées : ses convictions politiques contraires aux valeurs portées par l'université. Autrement dit, la ZHdK ne l'a pas protégé tout comme elle n'a pas respecté ses libertés fondamentales ni son droit à une formation professionnelle gratuite dans une institution publique, garantis par notre Constitution. C'est pourquoi des plaintes pénales ont été déposées contre son dirigeant, Thomas D. Meier, ainsi que quatre élèves qui ont violenté le recourant à de multiples reprises. Cependant, ce dernier n'exigera pas de réintégrer la haute école, a précisé son défenseur, surtout après ce qu'il a enduré. Barrikade.info sera également traduit en justice.

Sous protection policière

L'établissement scolaire pourrait essuyer dans les prochains jours des représailles, telles qu'une cyberattaque visant son réseau informatique, du vandalisme ou, pire, une fusillade de la part des néonazis, craint sa direction. Les professeurs, signataires de la pétition précitée, pourraient aussi être agressés. La sécurité du lieu a été renforcée en conséquence. Thomas D. Meier bénéficie, lui, d'une protection policière 24h/24... alors que la Eisenjugend Schweiz vient d'être dissoute par son chef. Ce dernier ne cesse pas son combat politique pour autant !

* Nom connu de la rédaction

samedi 11 juillet 2020

Censure sur Twitter !

INTERNATIONAL. Hier, vendredi 10 juillet, une vaste opération de censure a eu lieu sur Twitter à l'encontre de l'extrême-droite européenne. En France, les comptes des antennes locales de Génération Identitaire, spécialement visées celles de Lyon et de Paris très actives, ne sont plus accessibles. La plateforme a également supprimé les comptes des leaders Thaïs d’Escufon, Romain Espino et Clément Martin sans avertissement ni explication. Chacun d’entre eux affichait quelque 20.000 abonnés.

Mais ce n’est pas tout. Les comptes de Génération Identitaire Autriche, Italie, Suède, Danemark et Italie ont aussi disparu du réseau social, ainsi que celui de Defend Europe, avec environ 27.000 abonnés, tout comme celui de Martin Sellner, une figure du mouvement identitaire autrichien. Vingt autres militants de la cause ont subi le même sort. Plusieurs des comptes concernés ont été clôturés par Twitter sous la pression d'associations antiracistes ou juives.

Alors que nous comptons chaque jour nos morts sous les coups de la racaille étrangère et que nous subissons une immigration non désirée, notamment en provenance d'Afrique, les géants d'Internet (Google, Facebook, YouTube, etc.) ne cessent d’intensifier leur lutte contre la résistance identitaire occidentale. En agissant ainsi, ces multinationales du Web bafouent ni plus ni moins la liberté d'expression de certains citoyens et leur droit à l'information. Discrimination d'autant plus absconse et scandaleuse que des activistes se revendiquant des mouvances Black Lives Matter et Antifa sont tolérés par Twitter et consorts, ce malgré leurs discours haineux envers les Blancs et les Nationalistes. Certains propos, ouvertement violents, frisant même l'illégalité.

Il faut dire que Twitter était régulièrement critiqué pour ses pratiques laxistes en termes de modération des contenus. La plateforme a donc durci sa politique en la matière en faisant évoluer certaines de ses règles d'utilisation. En réalité, tous les usagers ne sont pas logés à la même enseigne... puisque des écarts de paroles sont encore tolérés par la société. Force est de constater que c'est plutôt le principe de deux poids deux mesures qui prévaut.

En riposte à ces bannissements iniques, Twitter pourrait essuyer ces prochains jours une cyberattaque d'envergure en provenance de hackers situés en Russie, ce probablement avec l'aide d'une taupe comme en 2017. Des comptes d'entreprises américaines mais surtout de personnalités, tels que Barak Obama, Bill Gates et même Jack Dorsey, le patron de Twitter, pourraient être piratés et monnayés. Autre objectif : faire chuter de plusieurs points le titre Twitter en bourse.

De notre côté, nous ne comptons pas nous laisser faire. Nous avons demandé à nos avocats d'engager des poursuites immédiatement pour faire rétablir nos comptes Twitter. La censure idéologique n’a pas sa place sur Internet. Défendre son peuple, sa culture et son territoire n’est pas un crime. C'est un devoir patriote !

Entre-temps, les chefs de file de Génération Identitaire de même que des centaines de sympathisants du mouvement ont annoncé qu’ils migraient vers des plateformes concurrentes, plus libertaires. Ils sont ainsi plusieurs, dont Thaïs d’Escufon, à avoir rejoint l’application Parler. Ce nouveau réseau de microblogging, qui ressemble beaucoup à Twitter, dit vouloir favoriser la liberté d’expression et lutter contre le technofascisme.

Face à la censure que nous subissons, vous pouvez soutenir notre combat et nos actions. Aidez-nous, par exemple, à payer nos frais d'avocats en faisant un don à Génération Identitaire.

Europa semper virens

samedi 6 juin 2020

White lives matter !

INTERNATIONAL. Aujourd'hui, plusieurs mouvements d'extrême-droite à travers le monde rendent hommage aux Blancs états-uniens qui sont victimes de violences de la part des Afro-Américains de plus en plus vindicatifs. Ces commémorations sous la bannière White Lives Matter ont lieu principalement sur des propriétés privées, loin des curieux, et sur les réseaux sociaux, ce à l'initiative de groupes d’action tels que l'American Freedom Party (USA) ou encore Europa Terra Nostra (S) et Terre et Peuple (F) en Europe.

Les Helvètes au rendez-vous

En Suisse, les 110 membres du Cercle Georges Oltramare se sont réunis en fin d'après-midi à cette occasion au siège de l'organisation à Cologny. Ryan Acton, séide de l’Alt-Right, était l’invité d’honneur. Les miliciens portaient un brassard orné d'une croix celtique au bras gauche de leur uniforme. L'assemblée a observé une minute de silence, au garde-à-vous, en mémoire des civils blancs tués par des Noirs, notamment aux Etats-Unis. Une flamme du souvenir a été allumée, une sonnerie aux morts jouée au clairon. Après quelques mots de leur chef, l’hôte a donné une conférence en anglais intitulée White Pride. Exposé qu’il a conclu par : « We, Whites, do not allow ourselves to be imposed neither atoning process nor duty of repentance by the BLM crusaders, who wallow in their victimhood. Let’s be proud of our history, of what we have accomplished for the advancement of Humanity ! Let’s claim our RS ! » Au terme de son discours, Ryan Acton a hurlé « White Power ! », le cri de ralliement des suprémacistes blancs, tout en exécutant un salut romain. L’auditoire conquis lui a répondu de la même manière avant de l’applaudir vivement. Un repas a clos l’événement.

Par ailleurs, la société souhaitait défiler le 9 juin en Ville de Genève sous la devise White Lives Matter, en respectant la limite de 300 personnes, ce juste avant le rassemblement antiraciste de 18h30. Le DSES a refusé ce projet, annoncé sur le tard, en raison du contexte sanitaire et social, craignant surtout des troubles à l’ordre public. En effet, la sécurité du cortège nationaliste ne pouvait être pleinement assurée par la police suite aux menaces reçues par la fraternité et les autorités venant des activistes antifascistes.

Il faut savoir que cette entité est surveillée par le SRC depuis 2019 pour ses liens avec des factions de droite radicale allant de l’English Defence League (GB) à Forza Nuova (I) en passant par le GUD (F) et le National Socialist Movement (USA) mais aussi pour avoir convié des débatteurs controversés, dont Renaud Camus, théoricien du «Grand Remplacement», Richard Spencer du National Policy Institute (USA) et l’idéologue racialiste Jared Taylor. S’ajoutent à cela ses activités paramilitaires.

Ce n’est pas la seule mobilisation citoyenne en terre helvète. D’autres groupuscules de l’ultra-droite à l’exemple du Front patriote, du PNOS ou bien de Junge Tat, ont également programmé une veillée aux flambeaux pour les victimes blanches, en toute discrétion et réservée qu’à leurs militants. Des officiers de carrière de l'Armée suisse seront présents. Ces forces politiques, s’opposant au multiculturalisme, au métissage et à toute immigration extra-européenne, forme le Réseau Edelweiss.

Nouveau symbole

En signe de solidarité, les sympathisants peuvent afficher l'image ci-contre sur leur réseau social et/ou sur leur site Internet. Cette figure est l'inverse d'une oeuvre de l'artiste suisse Fabrice Gygi. L'original a été exposé en 2007, sous la forme de drapeaux, à Genève sur le Pont du Mont-Blanc et dans le Quartier des Bains pour célébrer l'art contemporain avant que son négatif, baptisé Alba Superbia, ne devienne l'un des emblèmes de la Résistance identitaire blanche.

Cela s’avère d’autant plus important de le faire, nous dit le Cercle Georges Oltramare, que plusieurs pays bloquent via le DNS, ce sans décision judiciaire, l’accès au site Internet White Lives Matter (USA) à leurs citoyens bafouant ainsi leur liberté à l’information. Assurément à la requête des minorités noires. En Suisse, le CRAN et la LICRA auraient peut-être impétré cette censure.

Fait divers monté en épingle

Ces réactions de l'extrême-droite répondent aux manifestations Black Lives Matter qui se sont déroulées récemment dans moult villes aux Etat-Unis et à l'étranger. Certaines ont viré à l'émeute. La Suisse n'a pas échappé au phénomène. Les participants protestaient contre la discrimination et les brutalités policières à l'endroit des gens de couleur suite au décès de l’Afro-Américain George Floyd à Minneapolis (USA), étouffé le 25 mai sous le genou d’un policier blanc après s'être opposé à son interpellation. On le suspectait de recel de fausse monnaie. Rappelons que cet individu de 46 ans, drogué au Fentanyl, n’était en rien un citoyen modèle. Son passé criminel en témoigne ! Cette arrestation, qui a mal tourné, n'est pas un acte raciste comme on veut nous le faire croire, en tête les médias anti-Trump. L’officier fautif n’a fait qu’un usage excessif et irrationnel de la force contre ce civil. Pour autant, les circonstances de sa mort restent non seulement choquantes mais inexcusables. De là à susciter un tel tollé en pleine pandémie COVID-19... et faire de ce repris de justice un martyr, voire un symbole de la cause des Noirs à l'instar d'un Martin Luther King.

A qui profite le crime ?

Beaucoup s’étonnent du décalage entre une bavure policière, certes condamnable, et des révoltes généralisées dans tout un pays avec des scènes d’une violence inouïe où des Blancs sont lynchés en raison de leur couleur de peau, où des lieux sont vandalisés et où des commerces sont pillés. Cette déferlante par rapport à l’événement déclencheur interpelle. Elle accrédite l’idée que des intérêts politiques sont à la manœuvre dans les coulisses pour tirer profit de la situation. D'abord, il y a George Soros qui impacte sur la vie américaine en mobilisant et finançant des groupes contestataires tels que Black Lives Matter. Le milliardaire utilise, dans le cas présent, la frustration des Noirs comme force cinétique sociale afin de déstabiliser le Gouvernement Trump. Le Parti démocrate entend, lui, engranger leurs suffrages en vue de l’élection présidentielle de 2020. C'est pourquoi, des élus de l'Âne soutiennent Black Lives Matter, d'aucuns assistant à ses rassemblements. Son candidat Joe Biden, sous la pression de la rue, pourrait choisir une Afrodescendante pour vice-présidente dans le but de complaire aux 30 millions de Noirs en âge de voter.

En revanche, cette nouvelle vague Black Lives Matter gonflera les rangs des mouvements suprématistes blancs. Donald Trump, en chute dans les sondages, pourrait regagner des électeurs après ce drame et les rébellions noires, avec leurs idiots utiles, qui ont éclaté sur le sol national. Ce dernier se pose en garant de l’ordre public en menaçant de déployer l’Armée dans les villes confrontées à la chienlit. Il légitime cette riposte sécuritaire fédérale par l'Insurrection Act (1807).

De leurs côtés, la famille de George Floyd et Darnella Frazier, le témoin qui a filmé la tragédie, monnaient leurs interviews. L'épouse de la victime compte aussi déposer plainte civile contre la Municipalité de Minneapolis et les policiers impliqués dans l’accident fatal en vue d’obtenir des dommages-intérêts substantiels. Certains médias, eux, ont vu leurs recettes publicitaires bondir grâce à cette affaire. Enfin, les armureries ont constaté une nette augmentation de leurs ventes depuis le Covid-19 et, surtout, l'épisode George Floyd.

Aux abonnés absents

Une chose est sûre. Pas d’agitation Black Lives Matter lorsque des Noirs assassinent froidement d’autres Noirs aux Etats-Unis. Et pour cause ! Selon les statistiques du FBI, la plupart des homicides d’Afro-Américains sont commis à l’intérieur de leur communauté. Sans parler des Noirs occis par leurs congénères à l’étranger, en particulier en Afrique dans le cadre de massacres interethniques ou de guerres civiles. Quid de leurs despotes sanguinaires, Issaias Afewerki et compagnie ? Les vies noires importent-elles uniquement si l’agresseur est un Blanc pour les prosélytes du Black Lives Matter ?

Quant aux Blancs antiracistes promptes à s’agenouiller devant les Noirs et à tempêter avec eux, où sont ces moutons de Panurge dès qu’il y a des meurtres sordides perpétrés par des Noirs sur des Blancs ? Les exemples sont pourtant nombreux. Citons Micah Johnson, un terroriste qui a abattu le 7 juillet 2016 à Dallas (USA) cinq policiers blancs et en a blessé sept autres, ce au nom du courant Black Lives Matter. Désolé de leur dire : la vie d’un Blanc compte tout autant que celle d’un Noir !

vendredi 30 mars 2018

Fronde contre le CAC de Genève

SUISSE. La Genève internationale possède une offre culturelle, riche et variée, qui évolue en permanence. La politique conduite par la Cité de Calvin en la matière est exemplaire puisque ladite Municipalité y consacre plus de 20% de son budget annuel, soit quelque 256,4 millions de francs en 2017. Ainsi, la Ville de Genève soutient et finance directement ou indirectement nombre d'institutions, de fondations et de sociétés, d'événements et de projets dans les champs culturel, artistique et patrimonial. Parmi eux, citons le Centre d'art contemporain de Genève, communément appelé le CAC.

Une Kunsthallle romande

Le Centre d'art contemporain de Genève a été fondé en 1974, à l'initiative d'Adelina von Fürstenberg, et s'est constitué en association sans but lucratif en 1981, avant de devenir une fondation de droit privé en 2010. Situé dans le Quartier des Bains depuis 1989, le CAC siège au BAC, bâtiment industriel qu'il partage avec le MAMCO, le FMAC et le Centre de la photographie. L'institution y dispose d'une surface d'exposition d'environ 1.000 m² sur deux étages, et d'autre part d'un cinéma, d'une résidence d'artistes, d'un Project Space et d'une librairie sur un étage distinct. Nommé en septembre 2012, l'Italien Andrea Bellini (1971), historien et critique d'art, en est l'actuel directeur.

Le CAC offre aux artistes un espace voué à la création et, aux gens intéressés, un point de rencontre et de découverte. Son objectif est de faciliter, dans la mesure de ses moyens, la production de nouvelles oeuvres sans pour autant pratiquer de politique d'acquisition. C'est un médiateur entre le public et l'art contemporain en faisant connaître des artistes suisses et étrangers émergents ou qui tiennent une place majeure dans ce domaine. Ceux-ci sont invités à y concevoir des travaux novateurs et à les montrer. Maurizio Cattelan, Joseph Beuys, Olivier Mosset, Pipilotti Rist ou encore Andy Warhol font partie des plasticiens, parmi les plus connus, qui ont exposé dans ce lieu d'expérimentation. Le CAC n'est donc pas un musée qui joue, lui, un rôle historiographique lié à la constitution et à l'élargissement de ses collections, à l'exemple du MAMCO.

Depuis sa fondation, le CAC a présenté plus de trois cents expositions pionnières, des dizaines de performances interdisciplinaires entre la danse, la musique et le multimédia, des conférences et des films ainsi que trois colloques internationaux. Parallèlement à ces manifestations, un service de médiation propose tout au long de l'année des visites guidées et des ateliers didactiques, notamment à l'intention du jeune public et des familles, ce afin d'élargir et de développer à Genève le débat sur l'art contemporain. Le CAC édite aussi des publications spécialisées en rapport avec ses activités curatoriales. Enfin, celui-ci produit et vend des oeuvres originales, en tirage limité et numéroté, des auteurs qu'il programme.

En outre, le CAC a constitué un fonds documentaire dédié à la création artistique des XXe et XXIe siècles, principalement des arts de 1950 à nos jours. L'ensemble est composé de plusieurs milliers de livres (+8.000), de catalogues d'exposition (+4.000) et de magazines consacrés aux beaux-arts, à l'architecture et, en particulier, à l'art contemporain. A quoi s'ajoutent des centaines de dossiers et de vidéos concernant les artistes ayant exposés au CAC. Une photothèque, regroupant plus de 6.000 photos et diapositives, et diverses archives complètent le tout. Ce matériel informatif est mis à disposition des étudiants et des chercheurs, mais aussi du grand public, sur rendez-vous. A noter qu'un ouvrage*, paru en juin 2017, retrace le parcours singulier de la première Kunsthalle de Suisse romande.

Directeur décrié

Quelque 13.000 personnes visitent l'institution en moyenne chaque année, dont nombre d'élèves du canton. A l'évidence, le CAC n'attire pas les foules, ce malgré sa proximité avec le MAMCO, logé dans la même bâtisse, qui fait lui aisément 40.000 entrées. L'arrivée d'Andrea Bellini à la tête de l'établissement n'a pas permis pour l'instant de renverser sensiblement cette situation. Le CAC souffre toujours d'un déficit d'image. Le manque de professionnalisme du personnel est pointé du doigt par ses contempteurs. Il faut dire que son directeur est critiqué pour ses choix artistiques et, plus largement, son management. Sa communication avec les médias et les usagers, quant à elle, pourrait être améliorée. Bouffi d'orgueil, l'homme, qui tolère peu la contradiction, ne répondrait pas aux courriers de certains journalistes ou citoyens. Pour plus d'un créateur d'ici, le CAC a l'apparence d'un espace de liberté mais il s'agit, en réalité, d'une liberté très contrôlée... par son gourou omnipotent. On lui reproche également de privilégier les deniers publics à la recherche active de fonds privés et de sponsors pour financer le CAC.

Des politiciens jugent, par ailleurs, que le coût d'exploitation de l'institution est onéreux au regard de son rayonnement artistique tant en Suisse qu'au niveau international. Force est de constater que le CAC n'a jamais été distingué pour son action ni beaucoup encensé par ses homologues et les médias spécialisés en quarante-trois ans d’existence. On est loin d'un lieu d'avant-garde et de référence. Etre signalé une fois dans la revue ArtForum n'est pas forcément un indicateur d'excellence. Sa réputation paraît donc surfaite ! Selon eux, les rapports d'activité du centre seraient aussi falsifiés, entre autres le nombre de visiteurs annoncé. Ses détracteurs, les plus virulents, qualifient même le CAC, avec le MAMCO et les galeries d'art du Quartier des Bains, de propagateurs de l'art dégénéré (Entartete Kunst), concept nazi prohibant l'art moderne en faveur d'un art officiel dans le IIIe Reich. La Kunsthalle a reçu du reste des menaces à deux reprises en 2012 et, plus récemment, une exposition a été taguée de croix gammées à l'insu des surveillants.

Bref, le CAC est vilipendé par ceux qui fustigent les dérives créatives et mercantiles de l'art contemporain. La sculpture My bed (1998) de Tracey Emin, la machine à fèces Cloaca (2000) de Wim Delvoye ou bien les Pope Condoms (2007) de Pixel sont des exemples flagrants de ces impostures à prétention artistique que dénoncent, avec raison, certains historiens de l'art comme Christine Sourgins et Aude de Kerros. Dès lors, on ne s'étonne guère qu'une pétition soit lancée à Genève, sous le titre Cessons de financer avec l'argent du peuple le degré zéro de l'art !, par le Cercle Georges Oltramare qui s'attaque aux subsides attribués à l'art contemporain, toutes disciplines confondues. Sont visés non seulement le CAC, le MAMCO et le FMAC mais aussi d'autres associations ou structures du secteur à l'image de Piano Nobile ou de Forde. Près de 1.200 signatures ont été récoltées à cette heure.

Bilan plutôt positif

Ces opposants oublient que le bilan d'Andrea Bellini, à ce stade, n'est pas si négatif qu'ils le prétendent, même si le CAC a de la peine à s'imposer sur la scène culturelle romande. Il faut savoir que la Kunsthalle genevoise était quasi à l'agonie, déconnectée de la cité et des créateurs locaux, sans direction, avec un personnel réduit et en guerre froide avec le MAMCO, avant la venue de l'Italien. En effet, c'est lui qui a relancé la Biennale de l'image en mouvement, créé une résidence pour jeunes artistes, étoffé l'offre d'exposition, ouvert le cinéma Dynamo, multiplié les partenariats avec des institutions soeurs ou encore noué un dialogue fertile avec plusieurs galeries d'art de la place tout en cherchant à donner une identité propre au CAC, autonome et originale. Cette dynamique a contribué à doubler, en cinq ans, la fréquentation publique du CAC qui stagnait jusqu'alors vers 6.000 visiteurs par an. Saluons également l'Association des amis du CAC (AACAC) qui appuie, depuis 1982, l'institution en suscitant une vie sociale autour de ses activités.

Nonobstant quelques griefs, Andrea Bellini conserve toute la confiance de son employeur, le Conseil de Fondation du CAC présidé par Xavier Oberson. Il n'a été question à aucun moment de sa démission, contrairement aux rumeurs qui circulaient. Autrement dit, le CAC est en bonnes mains. Il est vrai, toutefois, que son dirigeant réclame davantage de latitude et de ressources pour son établissement.

Confortables subventions

Le budget de fonctionnement du CAC est financé en grande partie par la Ville de Genève à partir de 1984, ce sous la forme de subventions en espèces et en nature. Elle reconnaît en ce sens la pertinence des activités déployées par l'entité et estime judicieux de soutenir leur existence et leur développement.

La subvention communale s'élevait au début à 54.600 francs par an pour atteindre en 2014 quelque 1,3 million de francs (+2381%), avant d'être réduite à 1.109.800 francs pour les années 2015 à 2017, ce sans compter le prêt de locaux au BAC, dont la valeur locative se monte à presque 380.000 francs. Une subvention du Canton de Genève, soit 40.000 francs, les produits des ventes et des expositions, les apports de sponsors ainsi que les dons réguliers de plusieurs mécènes tels que Bloomberg, la Fondation philanthropique Firmenich ou bien l'AACAC, viennent en complément. En tout, son budget annuel de fonctionnement dépasse les 2 millions de francs.

Entre 2005 et 2014, la Fondation du CAC a conclu deux conventions quadriennales de subventionnement avec le Département de la culture de la Ville de Genève, piloté à l’époque par Patrice Mugny. Celles-ci en fixaient les modalités et étaient accompagnées d’indicateurs qui permettaient une évaluation factuelle des activités et des prestations du CAC, avec en sus un contrôle comptable, pour assurer au mieux la relation entre ladite institution et la Municipalité. Un représentant de la Mairie a siégé en conséquence au Conseil de Fondation du CAC jusqu’à décembre 2015.

Nouvelle convention

Suite à un audit réalisé en 2014, au bilan mitigé, la dotation monétaire de la Ville de Genève au CAC a été révisée à la baisse durant trois ans et, en parallèle, la convention de subventionnement non prorogée en l'état, ce sur la décision de Sami Kanaan, chef du Département de la culture et des sports. Entre-temps, la Ville de Genève a adopté le règlement LC 21-195 et son annexe I (2015) qui régissent désormais les conditions d’octroi des subventions municipales, sans oublier d’autre part, que loi-cadre sur la répartition des tâches entre les communes et le canton en matière culturelle est entrée en vigueur le 1er janvier 2017.

C'est pourquoi une nouvelle convention, plus ambitieuse et exigeante, est en discussion entre les parties concernées. Elle redéfinira le rôle spécifique du CAC en lien avec la scène régionale et les autres institutions subventionnées par la Ville de Genève. Le cahier des charges de son directeur sera revu à cette occasion. Cet accord contractuel, comprenant un plan financier avec les montants des subsides alloués, devrait être signé d'ici octobre 2019 pour la période quadriennale 2020-2023, puis validé lors du vote du budget communal 2020 par le Parlement municipal. On sait déjà que certains élus droitiers (MCG, PLR, UDC) réclameront, au nom des contribuables genevois, une réduction voire la suppression de la contribution pécuniaire de la Ville de Genève au profit du CAC.

Quoi qu'il en soit, Andrea Bellini et le Conseil de Fondation du CAC doivent comprendre que l'argent des citoyens doit être dépensé à bon escient, surtout dans un contexte conjoncturel fragilisé, et que les subventions municipales et cantonales ne sont nullement des rentes à vie pour le CAC, même s'il est reconnu depuis 1994 par le Conseil d'Etat genevois comme une personne morale d'utilité publique. Dans l’hypothèse où des subsides seraient diminués voire retirés à l’institution, cela obligerait Andrea Bellini à quêter les capitaux manquants auprès de bailleurs privés pour pérenniser le CAC. Est-il prêt à relever ce défi sachant que l'Italien a été incapable de le faire lorsqu'il codirigeait, avec Béatrice Merz, le Castello di Rivoli (I) confronté à des coupes budgétaires ? Au demeurant, fournir une programmation artistique et des activités de médiation de qualité au service de publics variés n'est pas uniquement une affaire de gros sous.

Combat perdu d'avance

Rassurons Andrea Bellini ! Il y a fort à parier que les subventions municipales au bénéfice du CAC soient reconduites pour les ans à venir par le plénum de la Ville de Genève. Elles ont même augmenté de 50.000 francs en 2018... alors que la nouvelle convention n'est pas encore signée entre les parties. N'en déplaise au Cercle Georges Oltramare et aux élus réactionnaires qui s'y opposaient. La pétition précitée ne changera rien à l'affaire. Les héritiers de Marcel Duchamp et de Dada continueront, quant à eux, à exhiber leur vacuité et autres Merda d'artista au CAC, grâce essentiellement à nos impôts. La secte, son gourou et ses adeptes ont déjà gagné la bataille.
* Centre d'art contemporain Genève 1974-2017. Ed. par Andrea Bellini. Genève: CAC, 2017. 487 pp. (ISBN 9782970105411)

lundi 1 août 2016

Nouveau drame de l'immigration

MONACO. La police monégasque a appréhendé lundi passé deux individus qui mendiaient près du Casino de Monte-Carlo, activité strictement interdite sur le territoire de la Principauté. Le contrôle d’identité a révélé qu’ils sont syriens et en situation illégale. Il s’agit d’un homme de 26 ans et de son épouse, une mineure âgée de 14 ans !

Sordide révélation

Au commissariat de la Condamine, les policiers les ont soumis à un interrogatoire poussé afin de savoir quand, comment et pourquoi les contrevenants étaient arrivés à Monaco. La jeune fille leur a paru, dès le début de l'audition, très perturbée. Avec l’aide d’un interprète arabe, les enquêteurs ont réussi à établir rapidement certaines certitudes.

Monaco. Port Hercule
Après avoir fui les combats à Alep, les deux Syriens ont quitté leur pays fin juin 2016 pour Bodrum en Turquie. De là, ceux-ci ont atteint par la mer les côtes hellènes, via l’île de Mikonos, grâce à des passeurs contre de l’argent. Sur place à Lavrio, ils n’ont déposé bizarrement aucune demande d’asile. Les deux migrants sont partis ensuite de Grèce, du port de Zea, le 16 juillet dernier sur un yacht de luxe battant pavillon panaméen. Le mari, parlant anglais, a été engagé comme manoeuvre mais sans contrat ni solde. Sa femme a été enfermée, quant à elle, dans une cabine tout au long du voyage marin. Plus grave ! La pubère a servi d’esclave sexuelle, ce avec l’accord de son époux. Celle-ci a été violée à plusieurs reprises, principalement par le capitaine dudit navire. Le conjoint assistait aux ébats forcés et les filmait. En échange de quoi, le commandant a transporté le couple, puis l’a débarqué illicitement, le 24 juillet, lors de son escale à Monaco en déjouant la surveillance portuaire. Les clandestins devaient poursuivre leur trajet en direction de Strasbourg pour gagner finalement l'Allemagne, dans l’espoir d’une vie meilleure.

Plusieurs arrestations

A la suite de ces révélations, le mari indigne a été écroué tandis que l’adolescente, fortement traumatisée par ce qu’elle a enduré durant le périple, a été hospitalisée et mise sous tutelle. Dans la foulée, la police judiciaire a perquisitionné le yacht en question, mouillé dans le port Hercule. Ses agents ont saisi divers documents dont un faux passeport, trois pistolets-mitrailleurs UZI avec leurs munitions, des smartphones, six ordinateurs contenant des vidéos pédopornographiques, réalisées récemment, 500.000 USD en billets et environ 30 grammes de cocaïne. Les cinq membres de l’équipage régulier ainsi que le propriétaire du navire, un riche israélien en villégiature à Monaco pour quelques jours, ont été arrêtés pour être déférés au Parquet général.

Très vite, le propriétaire et le personnel du yacht sont passés aux aveux et ont reconnu, en partie, les faits reprochés. Dès lors, ceux-ci ont été placés en détention provisoire et une information judiciaire a été ouverte par le Ministère public à leur encontre et de l'époux. Un examen médico-légal a démontré, par ailleurs, que la mineure avait bien subi des sévices répétés, en particulier d'ordre sexuel, en dépit qu'elle soit enceinte de trois mois. L'ADN séminal des présumés violeurs a bien été retrouvé dans ses parties génitales.

Enquête approfondie

L’enquête policière n’est de loin pas close. Selon un matelot de l’équipage, d’autres abus sexuels auraient été commis sur ledit bateau avant la présente affaire. Son propriétaire devra aussi se justifier sur l’origine et la destination de l’importante somme d’argent qui a été saisie lors de la perquisition. Est-il mêlé à un trafic de drogues ? On le soupçonne, en sus, de fraude financière à Monaco, ce au vu des papiers compromettants découverts à cette occasion. Le commandant pourrait avoir tiré profit, pour sa part, d’un commerce de pornographie enfantine sur Internet. Bref, nombre de points restent encore à éclaircir...

Pour l’épauler dans la recherche de la vérité, l’instruction monégasque a fait appel à la collaboration de différentes polices étrangères, notamment celles de France et d’Israël, de même qu’à Interpol. En effet, le cas est non seulement grave mais complexe avec de probables ramifications internationales. Plusieurs commissions rogatoires ont ainsi été envoyées. Des fouilles ont eu lieu, par exemple, aux domiciles desdits prévenus dans leur pays respectif. Ces compléments d’enquête pourraient déboucher sur d’autres interpellations.

Pour l’heure, le magistrat du Parquet général, en charge du dossier, se refuse à dévoiler plus de détails aux médias sur cette procédure judiciaire en l’état actuel des investigations. Ni l'identité des coupables ni celle de la victime n’ont été divulguées. Secret de l’instruction oblige ! L'homme de loi ne s'est exprimé publiquement que dans le but d'éviter la propagation de rumeurs, par la presse à scandale, au sujet de cette affaire criminelle.